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Letter of
credit
A new book advocates
a ratio called "Tobin's q" as the best way to judge
whether stockmarkets are soundly valued-and concludes
that Wall Street is, oh, about two-and-a-half times
higher than it should be
ames
Tobin, Nobel laureate and one of this century's most
admired economists, proposed the idea of q in 1969.
It is a simple enough notion, you might think : the
ratio of (a) the value of companies according to Wall
Street (their market capitalisation) to (b) the replacement
cost of their assets. As Mr Tobin pointed out, this
is a number that ought at first sight to be equal to
one. The numerator and denominator of the ratio are,
after all, just two ways of measuring the same thing
: the value of companies.
Moreover, suppose that q for some reason was greater
than one. This would imply that the stockmarket put
a higher value on assets owned by companies than those
same assets actually cost to acquire. So there would
be a kind of arbitrage opportunity. If q were greater
than one, companies could be expected to increase their
investment, presumably until the market reckoned the
company was now worth what its assets cost. At that
point, q would again be equal to one.
"Valuing Wall Street : Protecting Wealth in Turbulent
Markets" by Andrew Smithers (an investment adviser)
and Stephen Wright (an economist at Cambridge University)
applies this idea to the American stockmarket as a whole*.
The results are striking. At the moment, Wall Street's
q stands at well over two. Are the figures correct?
And, if they are, what do they imply for the course
of investment and share prices?
For the moment, consider the second question. In the
spirit of Mr Tobin's writings on the subject, it would
be plausible to expect a boom in investment when q was
high. If physical capital costs less to acquire than
its true worth, companies should be buying it as fast
as they can. But the authors regard this investment-boom
scenario as a very unlikely way for q to get back to
one. This is not what has happened in the past. Their
book reports extensive statistical investigations of
q. These find that, when the ratio (suitably adjusted
to take care of accounting discrepancies) moves far
above one, equilibrium is indeed eventually restored-not,
however, by a surge in the replacement value of companies'
assets but by a correspondingly dramatic fall in the
value that Wall Street places on them. In other words,
there is a stockmarket crash.
That is what happened in 1929-32, and in 1968-74, after
earlier peaks in q. The value of q, as the authors note,
is higher now than in either 1929 or 1968. If today's
market fell "merely" in line with the collapse after
1929, the Dow Jones Industrial Average would drop to
less than 2,000 ; if in line with the fall after 1968,
to less than 4,000.
The view that adjustment will come through share prices
rather than capital accumulation turns Mr Tobin on his
head, so
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Lettre de
crédit
Un nouvel ouvrage
préconise un rapport appelé « quotient de Tobin »
comme le meilleur moyen de juger si les marchés boursiers
sont évalués correctement ; et il conclut que les
cotations à Wall Street sont à peu près deux fois et
demie plus élevées qu'elles ne devraient l'être.
ames
Tobin, prix Nobel et l'un des économistes les plus admirés
du siècle, a proposé l'idée de ce quotient en 1969.
Il s'agit apparemment d'une notion assez simple (allez-vous
penser) : le rapport entre (a) la valeur des entreprises
selon Wall Street (leur capitalisation boursière) et
(b) le coût de remplacement de leurs actifs. Comme l'a
fait remarquer M. Tobin, c'est un nombre qui devrait,
à première vue, être égal à un. Le numérateur et le
dénominateur de ce rapport sont, après tout, simplement
deux façons de mesurer la même chose : la valeur
des entreprises.
De plus, supposons que ce quotient soit, pour une raison
ou pour une autre, supérieur à un. Cela signifierait
que le marché boursier donne aux actifs détenus par
les sociétés une valeur supérieure à leur coût d'acquisition
effectif. Il y aurait donc une certaine possibilité
d'arbitrage. Si ce quotient était supérieur à un, on
pourrait attendre des entreprises qu'elles augmentent
leurs investissements, probablement jusqu'à ce que le
marché estime que l'entreprise vaut désormais ce que
coûtent ses actifs. À ce moment là, ce quotient reprendrait
la valeur un.
« L'évaluation de Wall Street : protéger la
richesse au sein de marchés instables » d'Andrew
Smithers (conseiller en investissement) et de Stephen
Wright (économiste à l'Université de Cambridge) applique
l'idée à l'ensemble du marché boursier américain. Les
résultats sont frappants. En ce moment, la valeur de
ce quotient appliqué à Wall Street se situe bien au-delà
de deux. Est-ce que les chiffres sont corrects ?
Et, si c'est le cas, qu'est-ce que cela implique pour
le cours des investissements et le prix des actions ?
Pour le moment, examinons la deuxième question. Dans
l'esprit des écrits de M. Tobin sur le sujet, il serait
vraisemblable de rencontrer une explosion des investissements
lorsque le quotient est élevé. Si les immobilisations
matérielles coûtent moins cher à acquérir que leur vraie
valeur, les entreprises devraient s'empresser d'investir.
Mais les auteurs voient ce scénario du boom de l'investissement
comme une façon très improbable pour ce quotient de
revenir à un. Ce n'est pas ce qui s'est déroulé dans
le passé. Leur livre signale des enquêtes statistiques
étendues sur ce quotient. Elles relèvent que, lorsque
le rapport (ajusté correctement pour prendre en compte
les divergences comptables) monte bien au-dessus de
un, l'équilibre est finalement bien évidemment rétabli,
non pas, cependant, en raison d'une forte augmentation
de la valeur de remplacement de l'actif des entreprises,
mais par une chute tout aussi spectaculaire de la valeur
que Wall Street leur attribue. En d'autres termes, il
se produit un krach boursier.
C'est ce qui s'est passé en 1929-32, puis en 1968-74,
après avoir vu ce quotient atteindre des sommets. La
valeur de ce quotient, selon les auteurs, est supérieure
aujourd'hui à celle de 1929 ou de 1968. Si le marché
d'aujourd'hui se contentait de s'aligner sur l'effondrement
qui a suivi 1929, la moyenne industrielle du Dow Jones
tomberait à moins de 2.000 ; s'il s'alignait sur
la chute qui a suivi 1968, il tomberait à moins de 4.000.
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