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UN MÉTIER : ANALYSTE FINANCIER La fonction d’analyste financier recouvre différentes facettes, selon qu’elle s’exerce de manière proche ou éloignée des marchés financiers, au sein d’une banque ou une société de bourse. Elle consiste à étudier des sociétés essentiellement cotées pour se faire une opinion de leur valeur, et ce, selon deux optiques différentes : - soit pour intervenir sur les marchés financiers (dans le cas des banques et des sociétés de bourse), - soit dans la perspective d’un rachat d’entreprises (dans le cas des banques d’affaires ou de compagnies spécialisées telles que les sociétés de capital-risque). La SFAF (société française des analystes financiers) dénombre près de 1020 membres dont environ 40 % sont des analystes « purs ». Les autres sont des gestionnaires de portefeuilles, voire des titulaires d’autres fonctions. Un tiers des analystes exercent dans les sociétés de bourse, un autre tiers dans les banques et le dernier tiers dans divers secteurs comme les bureaux d’études indépendants. La quasi-totalité des analystes exercent en région parisienne, au sein d’un siège social. Le métier est très féminisé (@ 45 % des analystes). Dans le cadre de l’intervention sur les marchés, l’analyste peut exercer de deux façons : 1. il peut être un « prescripteur d’idées » pour les vendeurs de la salle des marchés qui répercuteront ses conseils à leurs clients afin de mieux orienter leurs ordres d’achat ou de vente. Dans ce cas, il vit au rythme de la salle : chaque jour, avant l’ouverture des marchés, il transmet aux vendeurs les conclusions à tirer de tel ou tel événement et les messages essentiels sont envoyés aux clients par fax. L’analyste peut être en contact direct avec ces derniers pour approfondir certaines questions auxquelles le vendeur n’est pas en mesure de répondre. Cette facette du métier d’analyste est à la fois la plus dynamique, la plus stressante et la mieux rémunérée. 2. dans les banques essentiellement, il peut exercer un rôle de conseil aux gestionnaires de portefeuilles sur l’opportunité d’effectuer tel ou tel placement. Dans ce cas, il est davantage un homme de dossiers au service de la gestion interne. Il agit donc moins dans l’urgence. Parfois, les analystes cumulent leur fonction avec celle de gestionnaire de portefeuilles. Dans le cadre des rachats d’entreprises, l’analyste effectue des études beaucoup plus étendues, dans une vision à long terme, de l’ordre de 2 mois. Dans ce cas, il procède à l’évaluation des sociétés sous tous leurs aspects : rentabilité, ressources humaines, restructurations à opérer... L’objectif est de conseiller au mieux l’acheteur sur l’intérêt de participer aux fonds propres de telle ou telle société, en fonction d’une analyse très fine fondée sur des prévisions à moyen terme. Dans certains cas, l’analyste financier peut être associé à l’étude de financements de grands projets industriels. Cette facette du métier est proche de celle d’ingénieur conseil en banque. Quelque soit son domaine d’intervention, le travail de l’analyste obéit à une trame quasi-identique : il analyse les informations quantitatives et qualitatives issues des banques de données ou de la presse, ou obtenues lors de ses nombreuses rencontres avec les sociétés du secteur qu’il étudie. Il est en effet en contact direct avec les responsables de la communication financière, les directeurs financiers, directeurs généraux, voire les présidents d’entreprise dans le cadre de visites de terrain, de réunions d’actionnaires et de réunions spécifiques organisées par la Société Française des Analystes Financiers (SFAF). Il produit ensuite des études dont le volume peut varier de 5 à 50 pages en fonction de l’objectif fixé (information ponctuelle ou étude de fond) qui sont diffusées soit en interne, soit vers les clients. La technicité du métier s’est particulièrement renforcée, notamment dans le domaine de la prévision : actuellement, tous les analystes intègrent des prévisions à 1 ou 2 ans, voire davantage. L’analyste doit en effet répondre aux besoins des clients qui réclament des recherches de plus en plus sophistiquées du fait même de la complexité croissante des marchés financiers. Finalement, les analystes sont tous spécialisés par secteur d’activité. Les qualités requises pour exercer le métier sont, outre les facultés d’analyse et de synthèse, la curiosité d’esprit et la capacité d’écoute. Les connaissances économiques et financières doivent être associées à une bonne culture générale permettant d’appréhender l’entreprise sous tous ses angles. |
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